Nicolas Eekman, humaniste et graveur fabuleux
Le musée met en lumière un graveur remarquable et quelque peu oublié, Nicolas Eekman, à découvrir à l’occasion du don exceptionnel qu’il a reçu de sa fille Luce Eekman, de 238 oeuvres, essentiellement des gravures.
L’artiste hollandais est né à Bruxelles en 1889. Dans sa jeunesse il vit en Belgique où il suit des études d’architecte, tout en peignant et sculptant. Pendant la première guerre mondiale, il séjourne aux Pays-Bas, puis il s’installe en France en 1921 où se déroule une grande partie de sa carrière de peintre-graveur, il décède en 1973.
Nicolas Eekman se dit lui-même «Flandrien», qualificatif qu’il invente pour évoquer sa culture d’homme du Nord.
Ses artistes de référence sont Brueghel et Van Gogh auquel il consacre une conférence « Van Gogh, cet inconnu », à l’âge de 18 ans, en 1907. Dans ses oeuvres, il observe avec affection l’homme et ses passions : paysans laborieux, amants tourmentés, vagabonds rêveurs... Gravant avec virtuosité le bois comme le métal, il donne à ses personnages grandeur et humanité. L’artiste est un ardent défenseur de la figuration. Indépendant, il refuse de suivre par principe les avant-gardes. Son dessin relève d’un expressionnisme teinté de cubisme, proche des expressionnistes flamands.
A la fin de sa carrière sa gravure évolue vers un réalisme fantastique.
Les cabinets d’estampes des musées et les grandes collections privées du monde entier conservent ses oeuvres sur papier.