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Vierge à l’Enfant

Anonyme
Fin du XIIIe siècle - début du XIVe siècle
Pierre polychromée
H. 129 cm ; l. 23, 5 cm ; E. 27 cm
Inv. D.1984.2.1
Dépôt de la commune de Saint-Sauveur (Oise)
Crépy-en-Valois
Statue polychromée de la Vierge à l’Enfant
© Jean Michel Guinot © Musée de l’archerie et du Valois, Crépy-en-Valois

Cette statue en pierre polychromée représente une jeune femme debout, dans une position fortement déhanchée. Sur une tunique de couleur bleue, elle porte un long manteau rouge aux longs plis parallèles, dont le galon est orné de verroteries à la façon de pierres précieuses. Son visage, de forme rectangulaire, adouci par les amples arrondis du front et du menton, est encadré d'une chevelure blonde ondulée sur laquelle on peut voir encore des traces de dorure. Elle porte un voile surmonté d'une couronne. La statue a subi de graves détériorations mais on peut remarquer que son bras gauche portait autrefois quelque chose ou quelqu'un.

Il s'agit de la Vierge, la mère de Jésus. Elle portait autrefois l'enfant Jésus, mais celui-ci a disparu au moment où la statue fut brisée en trois morceaux. La couronne qu'elle porte la désigne comme reine du ciel. La position déhanchée, la forme du visage et du manteau sont caractéristiques de la charnière des XIIIe et XIVe siècles. Les ornements de la statue (les traces de feuille d'or sur la chevelure, les verroteries du manteau, la couronne) témoignent du grand soin apporté à cette effigie. En effet, elle a été réalisée à une à une période d' apogée du culte marial.
Les trois fragments de la statue, enfouis sous le plancher de l' église paroissiale de Saint-Sauveur (Oise), furent découverts à l'occasion de travaux de restauration. L'édifice ne datant que de la fin du XVe siècle ou début du XVIe

siècle, cette Vierge appartenait donc à l'église primitive. Des traces d'outils au revers témoignent d'une tentative d'adapter l'œuvre à une situation nouvelle. La sculpture a probablement subi plus tard le vandalisme de la Révolution française tandis que ses restes étaient pieusement enfouis dans le lieu de culte auquel elle était vouée.

Sophie Picot-Bocquillon
Avec le concours du service éducatif du Domaine de Chantilly, Jerome Pimont

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